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Dans le monde du sport, les sportifs sont confrontés un jour ou l’autre au problème du dopage. Ce phénomène  est tellement répandu qu’il en est devenu un véritable phénomène social.

Selon Emile Durkheim, les faits sociaux sont des « choses », ils sont extérieurs aux consciences individuelles et exercent une contrainte

sur elles. Ainsi, selon lui, les faits sociaux sont «les manières d’agir, de penser et de sentir qui présentent cette remarquable propriété qu’elles existent en dehors des consciences individuelles. Non seulement ces types de conduite ou de pensée sont extérieurs à l’individu, mais ils sont doués d’une puissance impérative ou coercitive en vertu de laquelle ils s’imposent à lui, qu’il le veuille ou non ». En effet, les faits sociaux peuvent être de nature collective ; c’est-à-dire que les sociologues décrivent une réalité différente de la réalité individuelle ; les faits sociaux parlent du « nous collectif » et non pas d’individus.

Emile Durkheim

Si nous nous intéressons plus précisément au dopage, nous nous rendons compte que les sportifs ne se dopent pas seuls mais suivent un « effet de groupe » caractérisé par les clubs sportifs. Le dopage est ensuite extérieur à l’individu, en effet, le dopage est poussé par le cadre du sportif.

Dans la société dans laquelle le sportif vit il est difficile de résister au dopage. La pression est souvent trop difficile à supporter et le dopage représente  une solution à leurs problèmes qui sont le manque de performance. Le dopage est un choix de société. Cette société pourrait se décrire comme une ‘’société de performance’’.

C’est aussi un choix de société qui prend le risque de fonder son avenir sur le développement d’une science et de technologies de pointes, mais prône dans le même temps le ‘’principe de précaution’’ et revendique une surprotection de l’individu dans tous les domaines.

Pour aborder le problème lié à la généralisation des conduites dopantes, est de se poser les questions suivantes : Qui se dope ? Et : Pourquoi se dopent-ils ? Nous verrons ainsi que si les questions sont simples, les réponses sont parfois plus complexes. Nous verrons aussi que la référence au sport peut être essentielle, même si le sport n’est pas la seule activité humaine concernée par les pratiques dopantes. Cette réflexion peut ainsi nous conduire à d’autres problèmes de société comme la toxicomanie ou à s’interroger sur ce que peuvent être les frontières entre le recours à la drogue et aux soins médicaux.

Nous allons tout d’abord nous intéresser à qui se dope. En effet, les sportifs sont loin d’être les seuls à utiliser des dopants car nous évoluons dans un système qui banalise le dopage dans tous les secteurs de la vie humaine que ce soit des chefs d’entreprise, les politiciens, les étudiants ou encore les professeurs. Le dopage sportif lui aussi doit-être interrogé à tous les niveaux de pratique, depuis le sport professionnel ou de haut niveau, jusqu’au sport pour tous.

Nous avons souvent la réponse à la question ‘’Pourquoi les sportifs se dopent-ils ?’’. Les réponses qui viennent immédiatement à l’esprit sont simples, ils se dopent pour gagner de l’argent, parce qu’ils ont envie d’exister aux yeux des autres ou même à leurs propres yeux. Ils se dopent sûrement car ils manquent de repères et qu’ils sont prêt à faire n’importe quoi y compris avoir recours à des drogues pour tenter de changer de corps ou même de vie.

Ces réponses ne sont pas toujours les meilleures, en effet, avoir recours au dopage doit être aussi compris comme une ‘’auto thérapie’’ qui permettrait de répondre à une exigence sportive ou sociale, dans une concurrence individuelle. Il s’agit de se maintenir ‘’à la hauteur’’ de sa propre image, afin de rester socialisé dans une société dont les normes exigent la réussite.

On se dope pour se stimuler, pour être compétitif, pour gagner et surtout pour ne pas perdre. Mais avec le dopage, comme avec la drogue, nous sommes toujours perdants. En effet, le couple performance-drogue entraîne une addiction qui peut avoir un effet de comportement d’autodestruction dont il convient de s’inquiéter pour l’individu, mais aussi pour la société qui suscite ces comportements.

Ce phénomène de société concernant le dopage correspond également à l’anomie de Merton, car le dopage est une déviance, une déviance est une infraction à la norme social, ici à la norme du sport. Selon Merton, l’anomie est la différence entre les objectifs placés et les moyens placés. Ils cherchent donc de nouveaux moyens pour accéder à ces objectifs, le dopage représente donc un moyen d’atteindre les objectifs que se fixent les sportifs. La raison de cette déviance est donc le plus souvent les pressions sociales qui les poussent vers le succès.

Benitah Ludivine - Flacher Antonin - Anselme Floriane - Restivo Océane

Elèves de 1ère ES1

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